Palette de printemps.

Palette de printemps.

Au printemps, on se sait plus où donner de la tête, les fleurs sont partout. Ça explose de tous cotés au jardin , dans la nature. De quoi nourrir notre tendance compulsive à « bouqueter » …

Comment classer ces petits bouquets de printemps ?

J’ai eu envie de les trier par couleur…

  • D’abord les bleus/violets. On les met ensemble. Le bleu c’est consensuel, ça apaise et repose l’œil. Et le violet, même si ce n’est qu’une demi couleur, est ma couleur préférée dans toutes ses déclinaisons, du pourpre au mauve.

Le premier violet de l’année est évidemment une violette ! Au printemps, les violettes tapissent les sous bois et je ne résiste pas à l’envie d’emporter quelques spécimens. Je leur trouve une piscine turquoise sur les bords de laquelle se prélasser.

Dans le même temps, au jardin, c’est la saison des jacinthes et des muscaris. L’occasion de leur faire faire plus ample connaissance dans un verre à thé. On ajoute pour faire ressortir le bleu une tige grise de cinéraire et des feuilles d’œillets.

Petit bouquet de retour de balade : quelques pâquerettes agrémentées de lamier pourpre.

Et on clôt l’heure violette avec ce mélange que j’aime beaucoup : des cardamines mauves ramassées au bord du chemin associées au bleu/violet de la grande pervenche.

  • Le rose est ma deuxième couleur préférée. Là aussi, au printemps, on n’a que l’embarras du choix.

Les branches de cognassier du Japon (un des premiers arbustes à fleurir au jardin) très graphiques, permettent de faire des bouquets japonisants qui tiennent très longtemps en vase.

Jacinthes et bruyère font également bon ménage et voient la vie en rose.

Bouquet sauvage dans une coupe à champagne où les gais tortillons de la vesce commune ponctuent de fuchsia les simples graminées .

Le camélia récupère après la pluie dans son soliflore, ou bien  joue les corps flottants dans sa coupe chinoise en compagnie des boules de neige encore vertes .

Bon, je triche un peu, c’est plutôt un bouquet de fin d’hiver mais j’aime tellement le mimosa que je ne résiste pas à l’envie de vous le montrer. Je l’aime dans toutes ses déclinaisons : dans le panier au retour du marché, en bouquet majestueux, et même la petite branche cassée, un peu sèche, que je vitamine de deux citrons pour combler mes envies de Riviera…

Ensuite, les bouquets de fleurs jaunes sauvages qu’on retrouve chaque année avec joie , les jonquilles d’abord, puis les genêts.

Je m’autorise même un petit bouquet régressif avec les pissenlits, même si maintenant, ayant perdu mes illusions d’enfant, je sais que les jolis soleils ne tiennent pas en vase… Je sauve tout de même le bouton d’or, qui, une semaine après, trône toujours sur le coin de l’évier.

Voilà, c’est donc une trilogie colorée, libre et volatile que m’ont inspiré mes bouquets sauvages ou domestiques en ce début de printemps . Trois petites couleurs et puis s’en vont les fleurs du premier printemps …

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