Gypsy Queen

Gypsy Queen

Premier aveu, j’ai toujours cru qu’on disait « le » gypsophile et je n’ai découvert que récemment que « l’ami du gypse » est en fait une amie… La question du genre étant tranchée on peut entrer dans le vif du sujet : pourquoi la gypsophile est-elle incontournable au jardin et dans nos bouquets d’été ?

D’abord parce que, l’été venu, la gypsophile (Gypsophila paniculata) ponctue le jardin de jolis nuages blancs. Cette plante aux mille fleurs est une vivace rustique de culture facile dans les jardins bien drainés. Chez moi, elle se développe à son aise dans un sol sableux, assez pauvre qui retient l’eau au moins autant qu’une passoire:). Elle supporte bien la chaleur et la sécheresse en été et se montre résistante en hiver lorsque les températures descendent au dessous de zéro.

La gypsophile adore le plein soleil et revient d’année en année. J’ai conservé précieusement les semis spontanés qui étaient bien placés car la division, la transplantation ou la bouture de racine s’avèrent délicates pour cette plante dont les racines pivotantes sont difficiles à arracher sans les casser… Lorsque la plante se développe, le nuage devient imposant ( entre 80 cm et 1 m), il a tendance à écraser les plantes voisines, il faut donc le tuteurer ou l’attacher.

La myriade de petites fleurs constituent un joli fond vaporeux pour les autres vivaces…

pour la lavande...
pour la coquelourde ( lychnis coronaria )
et pour la véronique en épis ( veronica spicata )

La seconde raison qui explique mon intérêt pour la gypsophile est que je l’utilise beaucoup en vase. J’adore son brouillard nébuleux  qui apporte de la légèreté aux bouquets de tous les styles.  La floraison survient en juin-juillet.  On peut l’utiliser  très frais ( lorsque toutes les fleurettes sont bien ouvertes) ou déjà un peu sec (les terminaisons ressemblent à de petits grains de riz de couleur écrue) . Après, en fin d’été,  quand les rameaux virent  au brun, je les rabats .

Voici quelques exemples de mes bouquets « gypsophilés » …

Fleurettes en suspension.

Dans une coupelle transparente, le réseau des rameaux très fins sert de pique-fleur aérien aux coquelourdes des jardins (Lychnis coronaria) et pourpiers vivaces (delosperma cooperi).

Deux petits bouquets de table .

Collerette d’armoise et de gypsophile autour des fleurs de pélargonium et de rose.
Gypsophile vaporisant l’étoile verte de feuilles de laurier-tin, fleurs d’achillée , et cœur de sédum.

Bouquet jaune presque sec.

Mélange de gypsophile et de fleurs de cinéraire maritime. Même frais, il a déjà l’âme d’un bouquet sec…

Bouquet romantique

  Tige de lavatère arbustive auréolée de gypsophile.

Variation autour du bleu.

La gypsophile accompagne ici la sauge violette (Salvia Amistad) , les épis de véronique (Veronica spicata) et la tige de gaura blanche (Gaura lindheimeri).

Bouquet bohème.

Les fruits ( capsules de nigelles, baies de sceau de Salomon) se mêlent ici avec les petites fleurs rouges et blanches d’heuchère (Heuchera) et de gypsophile.

Bouquet mousseux.

De l’opulence pour ces grosses fleurs d’hortensias dans la brume de gypsophile.

Bouquet « sécateur » de mi-juillet .

Les rameaux taillés du cotonéaster finissent dans un vase ventru avec quelques touches de rose ( sauge et une des premières fleurs de dahlia) et quelques tiges de gypsophile

La plante aux mille fleurs serait-elle parfaite ? Non, évidemment car elle a tout de même un défaut : son odeur vraiment pas top. Malgré  ce désagrément ( la parade: réserver les gros bouquets pour la terrasse ) je suis fan,  vous l’avez compris,  de cette «  gypsy queen ». Le brouillard fleuri de Gypsophila paniculata permet de sublimer toutes les autres fleurs, c’est pourquoi la gypsophile est une belle vivace à chérir au jardin et à utiliser sans modération dans les bouquets d’été. 

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