Comment se nourrir en été de quelques bouquets frugaux ?
Au fil de l’été, j’ai eu envie de faire l’éloge de la simplicité. Finie la gloutonnerie, la goinfrerie de fleurs, place à la frugalité et à la sobriété en matière de bouquets.
De temps en temps, notre œil a besoin de se reposer et le bouquet simple est à notre âme ce que le repas de diète est à notre corps, il nous régénère.
Et, en ce dernier jour d’été, je vous livre la recette : pour faire un bouquet simplissime, c’est… simple . Loin des mélanges sophistiqués, on se concentre sur l’essentiel : une intention, un végétal , un contenant.
Profiter à l’intérieur des gauras qui volettent comme des papillons… en coupant une brassée de tiges qu’on fiche telles quelles dans un vase en verre fumé orange.
Contenir dans le cercle, la fleur parfaite du dahlia… en faisant flotter la fleur unique dans une coupe en verre remplie d’eau.
Mélanger les contraires… en dynamisant la sage camomille dans une tasse à café Wedgwood.
Comme une offrande … les coquelourdes roses rassemblées dans le crémier en porcelaine.
Voir la vie en noir et blanc… en laissant s’échapper les mouvantes cinéraires d’un cube de verre noir.
Célébrer l’éphémère… des fleurs de géranium qui danseront quelques heures seulement sur la corolle d’un vinaigrier.
Jouer l’apothicaire… en infusant le fenouil bronze dans un flacon ambré .
Se désaltérer… avec le bleu rafraîchissant et piquant du chardon boule qui déborde d’une canette de coca.
Miser sur le rouge… pour le pompon du dahlia nid d’abeille et son vase tout rond.
Sentir la verte brise dans le pommier … avec des graminées panachées dans un tube à essai enrubanné.
Se rappeler qu’on est bien peu de chose … avec mon amie la rose dans son soliflore cannelé.
Retenir l’été qui s’enfuit … en mettant en bouteille le soleil des hélianthes.
Ainsi s’achève la carte des mets floraux qui ont rassasié mon été avec bonheur et simplicité. Et vous, êtes-vous tentés par la frugalité bouquetière ou bien restez-vous sur votre faim de fleurs?
