Fleurir son hiver

Fleurir son hiver

Comme passer du jardin extérieur au jardin intérieur ?

A partir de novembre , il faut bien le dire, c’est la désolation au jardin et le blues de la jardinière. Je ne fais pas partie de ceux qui adorent l’automne. Pour moi, les « petites merveilles rouges » ont du mal à contrebalancer le brouillard, le froid, l’humidité. C’est avec tristesse que je vois disparaître peu à peu les fleurs au jardin, moi qui n’aime rien tant que l’opulence colorée du printemps et de l’été.

Pour surmonter cette phase mélancolique, on se recentre sur son jardin intérieur… Et on fleurit sa maison en utilisant toutes les ressources disponibles.

  • Les petites plantes fleuries :

Il y a le petit plaisir à quelques euros, qu’on s’offre au milieu des courses ordinaires pour embellir une journée tout aussi ordinaire. Ainsi, je craque souvent pour de petits bégonias. Certes, la durée de vie de ces plantes fleuries est assez courte mais elles durent plus longtemps qu’un bouquet …

Il y a aussi les plantes fleuries plus durables qu’on bichonne et garde d’année en année… J’aime beaucoup les Saintpaulias ou Violettes du Cap. Leur coté « plante de grand-mère » m’attendrit, leur robustesse m’épate et je m’éclate à les multiplier… C’est très facile d’obtenir des bébés , on coupe la tige d’ une feuille le plus près possible de la base , on la plante verticalement dans du terreau et on attend en arrosant de temps en temps sans mouiller les feuilles velues pour éviter le risque de pourriture.  C’est assez long, mais, si on est patient, au bout de quelques temps, on voit pointer de petites feuilles.

Les Saintpaulias ont besoin de  lumière et d’un peu d’engrais pour refleurir.

  • Les exotiques :

Pour les orchidées, je suis assez basique. Je ne suis pas grande spécialiste de ces plantes dont je sais qu’il existe une infinie variété. Un jour, peut-être que je creuserai la question et envisagerai des spécimens plus rares, mais pour l’instant, je me contente, avec délice, de l’orchidée papillon (phalaenopsis) de culture facile. J’en ai toute une collection qui fleurissent, puis se reposent, puis refleurissent…

L’anthurium, qui n’est plus tout jeune, a passé l’été dehors, il a retrouvé sa place devant la fenêtre et se décide à faire de fleurs au moment où j’en ai le plus besoin ! N’est-ce pas magique ?

Le cactus de Noël (Schlumbergera) est aussi un incontournable de notre intérieur fleuri. Pour les conseils de culture voir l’article « Cactus mon beau cactus ». Cette année, j’ai privilégié la masse en rassemblant, pour la floraison , plusieurs schlumbergeras, issus de boutures, dans un grand panier.

Enfin , à l’approche de Noël , on ne peut passer à coté du poinsettia ( Euphorbia pulcherrima). Au départ, je n’étais pas trop fan de « l’étoile de Noël »  qui faisait un peu fleur artificielle à mon goût. Puis , finalement, j’ai appris à aimer cette «plante des jours courts » qui ressemble à du papier et apporte de la gaieté .

Techniquement, le poinsettia n’est pas réellement une plante fleurie puisque ce qu’on prend pour des fleurs sont en réalité des bractées ( en gros, la bractée ça ressemble à une feuille mais ce n’en est pas une et ça ressemble à une fleur mais ce n’en est pas une !). Mais qu’importe le détail botanique, on choisit la couleur en fonction de son humeur, le rouge pour faire Noël, le rose pour le vitaminé girly et le blanc pour la classe… Mon challenge ? Je ne désespère pas de faire refleurir un jour un poinsettia. Pour l’instant mes tentatives restent vaines. Si certains ont une méthode pour slalomer entre dessèchement et pourrissement, je suis preneuse…

  • Les bulbes :

A cette saison,  je me concentre sur mes deux classiques : les jacinthes ( Hyacinthus orientalis) et les amaryllis (Hippeastrum). J’adore regarder ces promesses de fleurs grandir chaque jour jusqu’à l’éclosion .

Pour les jacinthes, j’achète soit des oignons ( en début d’automne) que je force dans le bac à légumes du frigo ( voir l’article « Jacinthe, star de Janvier »), soit des jacinthes déjà préparées ( au fil de l’hiver ), en petits godets. Pour le mode de culture, les oignons forcés à la maison peuvent être élevés sur l’eau , en vase, ou plantés dans du terreau pour faire de petites compositions ( voir l’article « Corbeille de jacinthes »). Je privilégie souvent la seconde méthode pour pouvoir les replanter au jardin ensuite . En effet, les jacinthes élevées sur l’eau épuisent complètement leur bulbe et ne refleurissent pas .

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En ce qui concerne les amaryllis, j’achète les bulbes en pot , fin novembre ou début décembre. Plus le bulbe est gros (et cher) puis la floraison sera opulente. Ensuite, il n’y a qu’à placer le pot dans un cache pot bien lourd et stable ( pour éviter la culbute une fois la hampe fleurie ) , arroser ( régulièrement, mais pas trop ), regarder pousser et enfin, admirer ( sans modération ) la floraison de ces remarquables bulbes… Je garde mes amaryllis d’une année sur l’autre. L’été , je les sors au jardin où elles font de belles feuilles ( le bulbe se régénère ) , certaines refleurissent, d’autres non. Je pense que mon taux de réussite serait meilleur, si je fertilisais d’avantage les bulbes ( j’y pense puis j’oublie… c’est la, c’est la vie … )

  • Les «  hivernées » :

L’hibiscus (Hibiscus rosa-sinensis), même en chambre fraîche,  continue à faire des fleurs, les petits bégonias aussi…

On le voit, les plantes d’intérieur ne manquent pas d’attraits, ni de fleurs. Les petits trésors colorés de la culture indoor devrait nous permettre de patienter jusqu’aux beaux jours…

Cet article a 2 commentaires

  1. Monique

    Quel plaisir d’admirer toutes ces plantes fleuries en hiver pour moi qui est abandonnée les plantes d’intérieur que j’aimais tant ! C’est aussi un réel ravissement au quotidien chez soi !

    1. Fleurs, etc.

      Oui, les plantes fleuries nous font des petits clins d’oeil et aident à patienter en attendant le printemps…

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