M comme muscari.

M comme muscari.

Qui a peur de la déferlante bleue ?

Première rencontre : bleu épicé.

Je ne sais plus trop comment j’ai rencontré le muscari (ou jacinthe à grappes) mais c’est une plante de l’âge adulte. J’ entends par là que j’avais déjà un jardin quand je l’ai découverte, puis définitivement adoptée.

Doté d’un nom qui résonne comme un nom d’épice, cette petite bulbeuse avait tout pour me plaire avec ses micro-clochettes mais surtout j’ai adoré sa couleur : un bleu vif qui tire un peu sur le violet.

D’un bleu profond et mat au départ, les petites grappes offrent par la suite, en palissant , tout un dégradé de bleus.

Mon expérience  : rustique, autonome et prolifique.

Muscari armeniacum ( muscari d’Arménie), comme son nom l’indique vient du Caucase et n’a donc pas peur des grands froids. Ce super costaud ne réclame ni engrais, ni arrosage pour se multiplier d’année en année grâce à ses petites bulbilles ou aux semis spontanés , à tel point que certains jardiniers le qualifient d’invasif. Dans mon jardin au sol sableux, pas trop riche, qui fait le bonheur des bulbes, il s’en donne à cœur joie ! Personnellement cela ne me dérange pas de le voir s’installer partout. Bien au contraire.

Au pied des arbres
Muscari un peu maso préférant le béton à la terre.
Muscari, ayant repéré que notre pelouse est un pré, qui s'est dit : pourquoi pas ici?
Muscari qui s'est dit "sous les graviers la plage"...
Muscaris et anémones de Grèce (anemone blanda)

Tôt dans l’hiver, on voit ses feuilles se développer, telles de petites perruques vertes mais il faut attendre le mois mars pour que les grappes bleutées apparaissent.

C’est la variété basique qui s’est naturalisée dans mon jardin, les muscaris de collection plus sophistiqués ou blancs se conservent moins aisément et disparaissent en général, chez moi, au bout d’une saison .

 Les muscaris se développent également très bien en pot. Ils animent avec bonheur les potées de printemps et, de cohabitation facile, ils se marient aussi bien avec les autres bulbes qu’avec les succulentes , le lierre ou les graminées.

Bilan : indispensable .

De culture simple, ce basique est indispensable au jardin qu’il couvre de ses jolies flaques bleues vers la fin du mois de mars. Sa tendance à la multiplication est pour moi un avantage, car il constitue une excellente matière première pour des bouquets plein de fraîcheur.

On peut également utiliser les bulbes en intérieur dans des compositions type kokedama ( photo n°1 ) ou autres. Vous pouvez vous reportez aux articles  Bûche en mousse (photo n°2 )  et Variations autour d’un œuf (photo n°3)

photo n°1
Photo n°2
Photo n°3

Le muscari est une de mes fleurs de printemps préférées. Il était grand temps que je lui rende hommage. Donc , non seulement je n’ai pas peur de la déferlante bleue, au contraire, j’attends chaque année avec impatience la vague qui me dit que le printemps est vraiment là.

Cet article a 2 commentaires

  1. Saïda Menacer

    Cette année invasion de muscaris dans mon jardin aussi. Bisous ma copine florale. Et merci !

    1. Fleurs, etc.

      Bienvenue dans le club des fans de muscaris!Merci Saïda!

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