Et si le figement relatif de nos mouvements nous permettait de regarder la vie fixée des fleurs ?
Par définition les plantes sont immobiles. Elles s’adaptent sans bouger, comme nous depuis quelques temps … En ce sens, on peut dire que les fleurs de nos jardins sont les reines du confinement.
Indifférentes à nos tourments, elles ont vécu sous un soleil radieux leur vie de printemps. Travaillant à la maison, j’ai pu les admirer et les photographier sous toutes les coutures. A partir du 18 mars, j’ai commencé à envoyer chaque matin un petit clin d’œil floral à mes proches : une fleur de mon jardin pour souhaiter une bonne journée, pour dire « je vous aime », pour souffler une brise légère à ceux qui n’ont pas d’extérieur, pour partager tout simplement un peu de beauté.
Alors que le mouvement reprend, balbutiant , son vol un temps suspendu , je partage avec vous l’éphéméride de mon jardin , rassemblant ici les matériaux épars de ce butinage vagabond.
Accepter l’inattendu en ce premier jour de confinement comme cette tulipe jaune qui a poussé dans mon jardin et que je n’avais pas choisie (surprise d’un paquet en mélange !)
Accueillir le foisonnement et le fouillis coloré des pavots et des sauges à la veille du premier jour de déconfinement. Que de couleurs déclinées et d’ambiances différentes depuis la tulipe de départ… Une saison est presque passée , épinglée dans mon calendrier.
Les 54 photos de cette expérience calendaire me fait prendre conscience que mon petit jardin est un grand réservoir de compagnes diverses et variées. Les fleurs y sont certes immobiles mais le jardin, lui, bouge sans cesse, renouvelé par le ballet incessant de leurs vies éphémères.
Le confinement a du bon… Bravo pour ce jardin luxuriant, plein de variétés et de couleurs. Prenons le temps de voir la nature s’épanouir. Bises
Merci Sandra, oui la printemps est vraiment une saison riche au jardin… Un confinement en novembre aurait été moins coloré!