Bouquets irisés

S’il y a une fleur qui a la classe, c’est bien l’iris ! Ce n’est pas pour rien qu’elle a été la fleur de rois de France! Certes, à l’époque, ils confondaient un peu les lys et les iris… Mais est-ce une bonne idée de faire des bouquets avec des iris ? Oui, mais pas avec n’importe lesquels.

Les iris des jardins sont d’ors et déjà disqualifiés : très beaux au jardin, ils ne tiennent pas en vase. Les fleurs pourrissent très rapidement. Alors, on les garde sur pied et on se déplace pour aller les admirer.  Voir article  I comme Iris, fleur arc en ciel

Sauf cas exceptionnel ! Ici, une tige cassée par la pluie donne l’occasion de faire une composition éphémère.

Une coupe transparente, une tige plantée dans un pique-fleur, des billes blanches. Et une fleur qui flotte… L’iris rose est ici encore plus éphémère que la rose !

Les iris de Hollande, en revanche,  ont une meilleure tenue en vase et on peut les utiliser pour des bouquets plus durables.

  • Un exemple de bouquet simple avec des branches de pin glanées en forêt, deux tiges d’iris «gipsy beauty» cueillies au jardin avec quelques feuilles, un vase en céramique à col étroit .

Les fleurs d’un bleu vif, aux contours nets et découpés s’élancent toutes droites dans le ballet aérien des tutus-aiguilles et des tiges souples du pin .

  • Un exemple de composition plus élaborée, un ikébana de type « rinpa »,  avec des iris de Hollande, des pivoines roses, des fleurs de troène, des feuilles d’iris des jardins et d’hostas , 3 coupes en céramique équipées chacune d’un kenzan (pique-fleur japonais).

L’instant savant : « rinpa » est le nom d’une école de peinture japonaise crée au XVII°s. Les artistes de ce mouvement avaient une prédilection pour les décors floraux dont ils ornaient, entre autres, les éventails, les paravents. Les arrangements d’ikébana de type « rinpa » s’inspirent de cette peinture de fleurs.

Ici, on met en scène les éléments végétaux comme dans un tableau. Les fleurs sont positionnées séparément, sans mélange  des genres : le triangle des pivoines roses, à gauche et les iris bleus, à droite. Le feuillage vient compléter l’ensemble : les feuilles d’iris des jardins, aux lignes droites qui s’élancent vers le ciel, ont un rôle structurant ; les feuilles d’hostas jouent le rôle d’agents de liaison dans cette composition qui s’étale sur trois coupes séparées et enfin, les branches de troènes,  fleuries, légères, viennent s’insérer dans les vides sans trop surcharger.

De mon expérience florale, je retiens donc que l’iris de Hollande pour les bouquets,  c’est le mieux. Mais bon , je n’ai pas fait le tour de la question … Les iris de Sibérie , les iris des marais  par exemple, tiennent ils en vase ?

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