A défaut de pouvoir recréer notre monde chaotique et cabossé, on peut s’essayer à fabriquer un mini-monde plus modeste, harmonieux, protégé mais ouvert, à contempler à travers une paroi de verre…
… avec les yeux car le verre n’aime pas beaucoup les feux de la rampe et le terrarium se laisse difficilement photographier!
Pour notre mini-délire créationniste , il nous faut une petite parenthèse temporelle calme et tranquille dans un endroit clair , avec du matériel bien préparé à l’avance et une recette suivie à la lettre car le terrarium ne souffre pas d’approximation .
Le matériel :
Récipient en verre avec une ouverture assez large pour pouvoir installer puis entretenir les plantes
Billes d’argiles
Terreau de rempotage
Filtre à charbon actif (type filtre de hotte) découpé en cercle à la taille du bocal
Cailloux
Graviers blancs
Branchage ( ici blanc pailleté )
Figurine ou autre élément décoratif
Plantes diverses (de petite taille et à croissance lente si possible). Ici : Muenlenbekia Mao’ri (petites feuilles vertes et feuillage retombant), Fittonia verschaffeltii ( panachée ), Asparagus Setaceus ( feuillage effilé et aérien), Crassula minima ( succulente aux feuilles épaisses ), Céropegia ( chaîne des cœurs ). Le mieux évidemment est de regrouper dans le terrarium des plantes ayant les mêmes besoins hydriques , règle que je n’ai pas suivie ici en raison de la pénurie de mini-plantes dans mes magasins préférés. Ainsi, les 3 premières nécessitent des arrosages fréquents ( une fois par semaine en hiver ) alors que Crassula minima est une succulente, elle ne craint donc pas la sécheresse !
- Mousse naturelle
Les étapes :
Nettoyer le bocal en verre, il doit être irréprochable . Installer une couche de billes d’argile (rincées et égouttées ) qui gardera l’eau en surplus en cas d’arrosages trop copieux.
Couvrir ensuite avec le filtre bien à plat, il doit toucher les bords du bocal. Le filtre permet au terreau de ne pas se mélanger aux billes d’argile et limite les odeurs en cas d’eau stagnante au fond du bocal.
Verser alors le terreau avec une petite pelle pour éviter d’en mettre sur les parois.
Faire des trous dans le terreau pour installer les plantes basses et le Ceropegia dont les longues tiges doivent sortir du bocal (on peut aussi utiliser du lierre). Arroser avec une pipette pour éviter de mouiller les parois.
Disposer ensuite les cailloux, la mousse, le gravier blanc, une figurine…
Nettoyer les parois des projections d’eau et de terreau. Terminer avec le branchage pailleté. Ce dernier doit dépasser du contenant et servir de support à la « chaîne des cœurs » du Ceropegia.
L’entretien :
Pour assurer une longue vie à un terrarium, il faut l’ installer à la lumière mais pas en plein soleil. L’arrosage en règle générale doit être modéré, le mieux étant évidemment d’observer les plantes et d’arroser à la demande, de manière ciblée . Les plantes et la mousse seront hydratées précisément avec une pipette ou seringue pour ne pas mouiller les parois du verre, avec de l’eau minérale pour éviter les traces de calcaire.
Si la paroi intérieure du verre est sale, utiliser une baguette ou un pinceau souple enrobé d’un morceau d’essuie tout.
Le terrarium ainsi fait, peut se conserver plusieurs mois. Il se peut qu’une plante meure, dans ce cas l’enlever délicatement et la remplacer ou pas, en fonction de la croissance des autres plantes. Ici, Muenlenbekia Mao’ri est une plante à croissance plus rapide que les autres. Va-t-elle prendre l’ascendant et transformer notre terrarium en foret vierge ? L’avenir nous le dira.
Car la créature échappe à son créateur … et si le terrarium se laisse observer, sa vie intérieure est insondable …
