A, comme Ancolie.

A, comme Ancolie.

Aimez-vous la «  belle aux éperons » qui fleurit en ce moment dans les jardins? Si oui et que vous n’êtes pas des inconditionnels des sophistiquées bicolores ou des doubles ébouriffées, promenez vous dans mes ancolies toutes simples et tirez sur le fil de cet article qui aurait pu s’intituler: « les ancolies, mon jardin et moi »…

 

Première rencontre : une sauvageonne des montagnes.

La première fois que le nom d’ancolie a sonné à mon oreille, j’étais enfant. Et l’ancolie dont on parlait était une fleur sauvage, protégée comme toute la flore du parc national de la Vanoise. Pour moi, pendant longtemps, l’ancolie est restée la fleur rare qu’on rencontrait quelquefois, qu’on admirait mais qu’on ne devait surtout pas cueillir lors des randonnées familiales en montagne. Puis un jour, bien longtemps après, quand le virus du jardin m’a saisi, j’ai découvert qu’il y avait aussi des ancolies dans les jardins. Et là , sans doute pour compenser la frustration de la fleur jadis interdite, j’ai voulu en cultiver!

Mon expérience : pas trop cool, l’ancolie.

Ma première expérience, il y a quelques années, a été une ancolie commune ( aquilegia vulgaris ), rose, donnée par une amie qui l’avait prélevée dans son jardin.

Elle a donné de belles clochettes, comme on peut le voir, puis a végété sans fleurs ( là,  je n’ai pas pris de photos… je vous laisse imaginer !) avant de disparaître corps et âme…

Il faut dire que je n’ai pas le sol « frais et humifère » propice au développement et à la multiplication des ancolies. Pas de risque chez moi d’avoir une propagation hors de contrôle ! Donc, devant mon plant famélique et le peu de semis spontanés, j’ai décidé de prendre les choses en main et d’aider un peu la nature …

J’ai récupéré des graines dans le jardin d’une autre amie, j’ai fait mes propres semis, puis,  j’ai repiqué les plants un peu partout dans le jardin, histoire de multiplier les chances. Longtemps, ils n’ont donné que des feuilles et quand, enfin, s’annonçait la promesse d’une fleur, une limace ou un escargot boulottait la tige tendre! Découragée, j’allais lâcher l’affaire quand, cette année, miracle ! Plusieurs de ces plants ont fleuri ! Je photographie évidemment sous toutes les coutures , les ancolies tant attendues…

Les pourpres...
... les blanches...
...les mauves...
... et les roses, en compagnie... des roses!

En plus de ces ancolies communes, j’ai un pied d’ancolie des Alpes ( aquilegia alpina). Je ne sais pas si c’est la variété qui convient mieux à mon jardin, mais force est de constater qu’il a bien trouvé sa place au pied de la terrasse. Il développe, au sommet de longues tiges, de grandes fleurs bleues qui sont de plus en plus nombreuses d’année en année.

Mon bilan : contente d’avoir persévéré.

Si l’ancolie des Alpes me comble par sa floraison généreuse sans me coûter trop d’efforts, les autres m’ont demandé un peu plus d’énergie et de patience. L’avenir dira, si elles s’installent de manière plus durable. Et même si ces plantes ne sont pas tout à fait adaptées à la nature de mon sol très drainant et sableux, je suis heureuse d’avoir persévéré car, dans l’ancolie, j’aime tout ! D’abord son feuillage, très joli, en forme de rosette . Je suis devenue experte dans l’art de le reconnaître dans mes massifs , pendant la longue période où je n’ai eu que des feuilles à me mettre sous les yeux ! Mais surtout, j’aime beaucoup la forme si particulière des fleurs de ces «colombines» avec leurs éperons recourbés à l’arrière qui leur donne un aspect aérien. Pour moi, les ancolies sont vraiment intéressantes au jardin car elles fleurissent lors de ce très vert mois de mai ( particulièrement vert cette année vue la quantité de pluie qui est tombée!). En effet, je suis toujours à la recherche de plantes à fleurs pour faire la jonction entre les éclosions du premier printemps et les floraison estivales. Je suis encore traumatisée par le « trou vert » de mai de mes premières années de jardinière, même si, depuis, j’ai installé de nombreuses vivaces qui colorent le jardin. Les ancolies assurent la bande-son également avec le bourdonnement des abeilles et les bourdons attirés par les fleurs riches en pollen.

Fleur d'ancolie visitée par un bourdon ( il a la tête en bas, enfin je crois !)

Enfin, un dernier avantage que je n’ai pas encore testé : l’ancolie comme fleur à couper. Mais ça, c’est un privilège de jardin prolifique et pour le moment, le mien c’est un peu le parc de la Vanoise ! :). J’espère avoir un jour ce problème de riche  et me poser la question : quel bouquet pour mettre en valeur mes ancolies ?

Si vous m’avez lu jusqu’au bout, c’est que les ancolies vous plaisent. Alors, dans votre jardin  quelle histoire tissez- vous avec vos « belles aux éperons » ?

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