Dans ce projet, il faut rendre à César ce qui est … à mon mari. Si les fleurs ne l’inspirent pas plus que ça, bizarrement, l’idée du potager beaucoup plus. Marre des tomates cerises, il voulait des « vraies » tomates et des salades .Or, si 2 ou 3 plants de tomates cerises au feuillage léger tuteurés en torsades gracieuses pouvaient à la rigueur s’insérer entre mes massifs, pour moi il n’était pas question de les défigurer avec les piquets de bois soutenant de robustes plants de tomates . Il a donc été très motivé pour trouver l’emplacement et les solutions techniques pour ce micro-potager.
Où réaliser notre terrain d’essais légumiers ?
Le seul endroit possible, discret, caché des regards ( en cas de désastre ) est la bande étroite entre la maison et la haie des voisins, à l’est . Deux problèmes se posent alors : étroitement encadré, cet espace n’a qu’un ensoleillement limité à quelques heures par jours et d’autre part, le sol pauvre et très mince repose sur des gravats.
La solution qui s’impose alors est celle d’un potager surélevé à la fois pour gagner un peu de lumière et pour constituer un sol sur le sol.
De l’idée à la réalisation
Ce passage s’est fait avec l’aide technique de mon beau-frère, bricoleur expérimenté et permaculteur débutant ( enfin un peu moins que nous quand même, il a une année d’avance ) . Un cadre en bois a été construit avec des planches de coffrage ( 40 cm de hauteur, 150 cm de largeur et 300 cm de largeur ). Afin que les planches résistent à la pression de la terre, les cotés sont étayés avec des fers à bétons et les coins sont renforcés avec des cornières.
Ensuite, il a fallu remplir la caisson ainsi formé : au fond, des souches moussues et pourries, des branches d’arbres ramassées en forêt, dans les interstices des morceaux de branches plus petites, des brindilles, des feuilles mortes. Puis du vert, on a remplacé le feuillage ( rare en mars) par de l’herbe fraîchement tondue. Enfin, du compost et de la terre végétale. Ensuite, on a laissé la pluie imprégner le tout quelques semaines …
A coté de ce grand cadre de fabrication maison, on a disposé une structure de carré potager, toute prête, achetée en grande surface. On a suivi le même protocole de remplissage mais sur une hauteur moindre .
La plantation
Dans le grand caisson rectangulaire
- 6 blettes ( plants )
- 6 tomates rondes »montfavet » ( plants)
- 3 courgettes ( plants )
- 1 aubergine ( plant)
- 1 poivron rouge « lamuyo »( plant)
Haricots d’Espagne ( graines)
et entre les plants de légumes des soucis (issus de semis domestiques)
2. Dans le petit carré
- des radis
- des salades ( rougette du midi )
- 2 courges ( butternut et potiron )
Bilan ( fin juin )
On a mangé les radis, les salades, un pied de blettes . En attente, les tomates bien formées mais encore vertes, les premières courgettes sont à point, prêtes à être cueillies. Pour le reste, l’avenir nous dira. En revanche, les haricots d’Espagne ont du mal à grimper car ils font les délices de quelque bestiole encore non identifiée : escargot ? limace? chenille ?
Bilan (début octobre )
Que dire, en fin de saison, de cette première expérience potagère?
Tout d’abord, le format et la nature de ce micro potager nous conviennent bien. Ce petit jardin, à part l’arrosage, n’a nécessité que peu d’entretien. Sa surélévation rend confortables les interventions ( attacher les plants de tomates par exemple ). Le choix de l’implantation entre la maison et la haie, s’il limite un peu l’ensoleillement a finalement été un gros avantage, cet été, lors des fortes chaleurs.
Le sol reconstitué avec les différents apports s’est révélé assez fertile. Les légumes se sont bien développés. Le seul inconvénient étant les limaces qui se sont régalées autant que nous.
Pour les récoltes, la palme revient aux tomates, dont la production a été très abondante. Les courgettes, les blettes, le poivron ont bien poussé aussi . En revanche, la récolte a été maigre pour l’aubergine et qui s’est développée assez tard, fin septembre ( 2 petites aubergines seulement ). Les courges n’ont pas donné grand chose : un seul petit potiron ( je pense que c’est parce que je n’ai pas pincé la tige au au départ ) et la courge butternut a donné des fleurs en septembre, cherchez l’erreur…
J’ai retiré tous les plants, ramassé les derniers légumes, restent seulement quelques salades batavia rescapées des limaces, de la mâche et 4 choux d’hiver fraîchement plantés .
Quel exploit!!! Bravo!
Oh c’était mon premier essai…Depuis je me suis perfectionnée mais il y a toujours des réussites et des ratés, c’est ça qui fait le charme . Pour l’instant, le micro potager se repose et se régénère sous une bonne couche de compost et de feuilles et de cartons avant de reprendre du service en mars …